Saisie par des forains membres de la fédération professionnelle, la justice tranchera ce matin sur la requête qu’ils ont déposée. Sans attendre, des forains ont déjà levé l’ancre hier.
L’épilogue du bras de fer entre les forains et la municipalité attendra ce matin. Hier, le juge administratif a pris connaissance de leurs arguments, par la voix de Me Yves Crouzatier, du barreau de Toulouse. Dès le matin, quelques forains avaient quitté les allées de Villote, sans attendre la décision judiciaire.
Le droit de police du maire pourrait l’emporter
"J’ai évidemment plaidé pour cette fête, confie Me Crouzatier. En décrivant difficultés rencontrent les forains et en rappelant que des fêtes foraines ont eu lieu dans l’ensemble du département. Mais je ne m’attends pas à avoir gain de cause sur ce point : l’arrêté relève du droit de police du maire. On ne peut pas lutter contre ça. Par contre, concernant le stationnement, la mesure d’interdiction pourrait être considérée comme discriminatoire par la justice. Cette interdiction pourrait être levée, si le tribunal reçoit mes arguments".
Dans ce cas, ce serait une demi-victoire pour les forains, sur une partie de leurs demandes, mais une défaite complète pour la fête, qui devrait rester interdite. Ce nouveau délai semble avoir déjà fait quelques dégâts. Le temps joue contre les forains, à mesure que l’on se rapproche de cette fin de semaine : "De toute manière, même si nous obtenons de nous installer, nous n’avons plus le temps d’être prêts pour le week-end", expliquait l’un d’eux.
Et pour ceux qui auraient voulu s’installer à toute force se serait posé le problème de l’alimentation électrique, qui n’a pas pu être mise en service par Enedis, faute d’une autorisation municipale.
L’issue ne paraît donc pas favorable aux forains. La fermeté du maire, Norbert Meler, a été finalement payante. L’élu n’a pas voulu remettre en question sa décision d’annuler la fête, à un moment où l’épidémie reprend. "Je n’ai rien contre les forains, a-t-il martelé depuis lundi. Nous faisons d’ailleurs une seconde fête au printemps, mais c’est de ma responsabilité de protéger les citoyens de la ville". Pour les manèges, les chichis et les sensations fortes, rendez-vous donc en avril. Si tout va bien.
September 04, 2020 at 10:11AM
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Fête: la décision des juges sera connue ce matin, mais les forains sont déjà partis - LaDepeche.fr
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